Watch Dogs livre la marchandise.

Publié le 29 Mai 2014

 

Mise à l’essai de Watch Dogs, un des jeux vidéo les plus attendus de l’année.

Le potentiel de Watch Dogs était énorme. Ubisoft Mont-réal nous avait promis un monde ouvert d’une richesse inégalée sur fond de piratage informatique et de surveillance des citoyens, où un téléphone cellulaire est souvent une arme bien plus puissante qu’un fusil. Après y avoir joué des dizaines d’heures au cours des derniers jours, un constat s’impose : Watch Dogs est une belle réussite.

 

 

Par où commencer pour décrire Watch Dogs? Probablement par là où le jeu se distingue le plus des autres mondes ouverts sur le marché (pensez à Far Cry 3 ou à Grand Theft Auto V), c’est-à-dire par la richesse de son univers et des personnages qui l’animent.

 

 

Dans Watch Dogs, on incarne Aiden Pearce, un justicier capable de pirater ctOS, un logiciel tout-puissant qui contrôle littéralement la ville de Chicago. Le logiciel permet notamment d’obtenir des informations sur tous les passants qu’on rencontre, mais aussi d’épier leurs conversations téléphoniques, de lire leurs messages textes, de voler leur compte bancaire, etc.

 

 

Les centaines d’habitants qu’on croise ne sont pas des citoyens sans nom et sans visage. Ce sont plutôt Ned Buchanan, un aidant naturel atteint de leucémie, ou Rowena Bing, une adepte des lignes érotiques. Malgré les faiblesses occasionnelles de l’intelligence artificielle des personnages, jamais une ville n’aura semblé aussi vivante et aussi réelle.

 

 

Une histoire bien ficelée
 

 

On ne fait évidemment pas que déambuler dans la ville et espionner les citoyens lorsqu’on joue à Watch Dogs. Le jeu est avant tout une histoire de vengeance, où un pirate est à la recherche des coupables de la mort de sa jeune nièce.

 

 

Aiden Pearce est un bien drôle de héros. Pas particulièrement sympathique, le justicier navigue aussi dans une zone morale douteuse, où sa propre quête de vengeance le force à tuer de nombreuses personnes, souvent innocentes. Le meurtre n’est toutefois pas pris à la légère, et le héros paraît souvent mal dans sa peau (il faut aussi dire que ce sont ses propres actions qui ont mené à la mort de sa nièce).

 

 

La quête principale du jeu dure une bonne vingtaine d’heures, sans jamais sembler répétitive. Les missions sont variées et demandent par exemple d’infiltrer une base ennemie, de se sauver des policiers sans se faire voir, de guider un ami à l’aide de caméras de surveillance, etc. On peut aussi aborder ces missions comme on le souhaite, que ce soit subtilement à l’aide de son téléphone, ou moins discrètement équipé d’un bon vieux AK-47.

 

 

Pour semer ses assaillants, on peut parcourir la ville à toute vitesse (en changeant les lumières avec son téléphone pour créer des embouteillages et ralentir ses ennemis), emprunter le train léger juste au bon moment ou même voler un bateau.
En plus de la mission principale, Watch Dogs offre des dizaines d’heures de missions secondaires et de minijeux, dont certains sont particulièrement surréalistes.

 

 

Un multijoueur original
 

 

Watch Dogs offre également six modes en ligne, où il est possible notamment d’envahir la partie d’un autre joueur pour le suivre sans se faire voir ou pour lui voler des données. Les courses en voiture sont aussi particulièrement amusantes, puisque les autres joueurs peuvent alors nous servir notre propre médecine en contrôlant aussi le ctOS. Watch Dogs est un jeu solo avant tout, mais son mode multijoueur ajoute encore plus de valeur à ce titre qui n’en manquait déjà pas.

 

 

Le premier d’une longue série
 

 

Watch Dogs n’est peut-être pas aussi révolutionnaire que certains l’espéraient, mais il s’agit d’un excellent divertissement, qui pousse même un peu à la réflexion à l’occasion – plus que Grand Theft Auto V, du moins. Le jeu aura de (nombreuses) suites, cela ne fait aucun doute. Et c’est très bien ainsi.

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Jeux vidéo

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