Les promesses et les dangers de «Google Junior».

Publié le 10 Décembre 2014

 

Vos enfants pourraient bientôt utiliser leur propre version de Google.

Google souhaite adapter prochainement certains de ses produits aux enfants de moins de 13 ans, selon ce qu’a dévoilé la compagnie la semaine dernière. Même si l’idée a du bon, il est clair que le géant de la recherche s’aventure sur un terrain miné et qu’il pourrait, s’il ne s’y prend pas convenablement, soulever l’ire des groupes de défense de la vie privée et des enfants.

On ne sait pas encore exactement quels services de Google seront adaptés aux jeunes ni quand ceux-ci seront lancés, mais plusieurs pourraient bénéficier d’une telle transformation.

 

 

Google Images, par exemple, pourrait filtrer plus efficacement le contenu inapproprié (ce qui n’est pas toujours le cas actuellement, comme la recherche «mère Noël» vous le confirmera). Présentement, YouTube est pour sa part réservé aux 13 ans et plus, même si le site est un des plus populaires auprès des jeunes. L’adapter convenablement serait certainement plus à propos que faire comme si les enfants ne le consultaient pas.

 

 

La recherche pourrait aussi être optimisée pour les besoins des jeunes. Ainsi, un enfant de huit ans qui veut obtenir des informations sur les trains ne recherche probablement pas le même contenu qu’un adulte souhaitant s’acheter un billet vers Toronto. En reliant les comptes d’enfants à ceux de leurs parents, Google pourrait aussi permettre aux adultes de mieux contrôler ce que font les jeunes sur l’ordinateur familial.

 

 

«Don’t be evil»
 

 

Malheureusement, les risques de dérapages d’un éventuel «Google Junior» sont nombreux. Publicités omniprésentes, collecte d’informations personnelles, vente de services multiples: la feuille de route de Google n’est pas des plus reluisantes, après tout, dans le contexte d’un produit conçu pour les petits.

 

 

Si la compagnie veut respecter sa célèbre devise «Don’t be evil» et éviter au passage de se mettre à dos une multitude d’organismes, elle doit adapter ses services uniquement dans le but de protéger les jeunes, et non de les cibler comme des consommateurs actuels ou futurs.

 

 

Un Google Junior devrait donc être exempt de toute publicité. Les comptes pour enfants ne devraient contenir aucune information personnelle, et les données recueillies sur l’usage des différents produits ne devraient pas être utilisées à des fins commerciales. Une telle approche ne serait pas la plus payante pour Google, mais elle constituerait certainement la bonne chose à faire.

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Applications

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