Présente au Bataclan, elle raconte sur Facebook «avoir fait la morte pendant une heure»

Publié le 18 Novembre 2015

 

 

Isobel Bowdery, 22 ans, est une miraculée. Vendredi soir, elle était au Bataclan. Et a réussi à s’en sortir, en faisant croire aux terroristes qu’elle était morte. Sur Facebook, elle raconte ce qu’elle a vécu. Un message qui est en train de faire le tour du monde.

 

 

Elle a 22 ans, elle est sud-africaine et vendredi soir, elle faisait partie des 1500 personnes venues assister au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Mais Isobel Bowdery s’en est sortie, probablement parce qu’elle a « fait la morte pendant plus d’une heure ». Son poignant récit, elle le raconte dans un post Facebook qui est en train de devenir viral: en 48 heures, son message a en effet été déjà partagé plus de 750 000 fois.

 

 

Photo de son t-shirt ensanglanté à l’appui, la jeune femme raconte sa terrible soirée, en commençant par écrire que ce genre de chose, « vous n’auriez jamais pensé que cela puisse vous arriver ». Elle se souvient de cette soirée censée être festive. « L’atmosphère était joyeuse, tout le monde dansait et souriait. » Quand soudain, les terroristes sont entrés, lourdement armés: « Nous pensions naïvement que cela faisait partie du show », se souvient-elle. Avant de préciser: « Ce n’était pas juste une attaque terroriste, c’était un massacre ».

 

 

 

Les mots d’amour d’un couple avant de mourir 

 

La jeune femme raconte alors ces « dizaines de personnes fusillées juste devant elle ». Les « piscines de sang sur le sol ». « Les cris des hommes tenant le corps mort de leurs petites amies ». Comment réagir, dans la panique? Isobel Bowdery décide de faire la morte, retient sa respiration, fait attention à ne surtout pas bouger, à ne surtout pas pleurer, afin de « ne pas donner à ces hommes la peur qu’ils voulaient voir ». Son cauchemar va durer une heure. Elle se souvient ensuite des gens qui l’ont aidée, à l’intérieur de la salle de concert puis quand elle a pu en sortir. De tous ces visages dans la salle qu’elle n’oubliera jamais, comme ce couple « dont les derniers mots ont été des mots d’amour l’un pour l’autre ».

Isobel Bowdery termine son récit par une note d’espoir. Invitant chaque lecteur de son message à vivre « les vies dont les victimes innocentes de cette tragédie rêvaient ». Avant de conclure: « RIP les anges. Vous ne serez jamais oubliés ».

 

 

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #techno insolite

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