Réalité virtuelle: à quoi ça sert?

Publié le 14 Novembre 2016

 

 

 

 

 

 

La réalité virtuelle se retrouve maintenant dans les festivals, dans les bibliothèques et sur les tablettes des magasins. Les plus grandes compagnies de produits électroniques (Sony, Google, Facebook) se sont lancées dans l'aventure. Or, bien que l'accès à la technologie soit plus facile et abordable que jamais, qu'en est-il du contenu? En vérité, la réalité virtuelle, à quoi ça sert?

Producteurs, artistes et chercheurs s'intéressant à cette question étaient réunis pour réfléchir à l'avenir de ce médium, dans le cadre d'une conférence intitulée «L'(anti) manifeste VR» organisée conjointement par les Rencontres internationales du documentaire de Montréal et Mutek, le vendredi 11 novembre dans les bureaux de Moment Factory.

«Qui utilise la RV tous les jours?», s'est questionné Clint Beharry, chercheur de l'Harmony Institute à New York. Probablement aucun d'entre nous et nous en sommes pourtant obsédés.» Cette affirmation laisse sous-entendre que trop peu de contenu de qualité est produit pour profiter à fond de cette nouvelle technologie.

«Pour le moment, il n'y a pas d'establishment», a expliqué avec joie l'artiste Simon Wilkinson. En effet, contrairement à l'industrie de la musique et l'industrie du cinéma, la RV offre encore une grande marge de liberté aux nouveaux créateurs. Du coup, il a pu tenter différentes approches pour émouvoir les utilisateurs. Selon son expérience, ce qui fonctionne le mieux en RV, c'est «construire des environnements pour que les gens puissent créer leurs propres histoires».

Sandra Rodriguez, animatrice du panel, abonde dans le même sens. «La réalité virtuelle offrira une couche supplémentaire pour aider les humains à faire ce qu'ils font de mieux: raconter des histoires», soutient-elle.

À ce niveau, la RV offre un avantage indéniable, selon Clint Beharry, qui dit: «tu ne peux pas faire d'autre chose en même temps». En effet, à une époque où on garde un œil sur son téléphone tout en regardant la télévision, la réalité virtuelle commande toute notre attention.

Toutefois, le spécialiste des médias se montre plus pragmatique quant à l'usage de ce nouveau médium à court terme. «On aura le goût de jouer avec et de baiser avec», affirme-t-il sans détour.

Il considère ainsi que les industries des jeux vidéo et de la pornographie seront les premiers à offrir des expériences populaires. Une affirmation pleine de sens lorsqu'on constate le succès de la sortie du Sony VR.

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Techno

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